Camille Chevallier

Isolation de toiture : mousse giclée ou cellulose soufflée ?

Effectuer l’isolation de sa toiture n’est pas une décision qu’on prend à la légère — surtout au Québec, où l’hiver peut durer six mois et où chaque petit courant d’air finit par coûter cher.

 

Si vous vous êtes déjà penché sur la question, vous avez sûrement entendu parler de deux options populaires : la mousse giclée et la cellulose soufflée. Bien que très prisées, il n’est pourtant pas toujours évident de savoir laquelle choisir.

 

La mousse est-elle vraiment plus efficace ? La cellulose est-elle assez résistante pour nos hivers ? Est-ce que le prix vaut la peine ?

Isolation cellulose soufflée

Qu’est-ce que la mousse giclée ?

Ce qui rend la mousse giclée aussi populaire, c’est qu’en plus de garder la chaleur à l’intérieur, elle colmate les fuites d’air, ce que peu d’isolants font aussi bien. Elle est donc particulièrement intéressante pour les vieilles maisons ou les greniers où les courants d’air sont fréquents.

La mousse giclée est aussi appelée mousse de polyuréthane projetée. C’est un isolant qu’on applique directement sur les surfaces à isoler à l’aide d’un équipement spécialisé. Une fois en place, elle se dilate rapidement, en formant une couche rigide qui colle parfaitement aux matériaux.

Qu’est-ce que la cellulose soufflée ?

La cellulose soufflée est un isolant fabriqué principalement à partir de papier journal recyclé, traité pour résister au feu, aux moisissures et aux insectes. Elle est appliquée par soufflage, à l’aide d’une machine, sous forme de petits flocons.

 

On l’utilise surtout pour isoler les combles perdus ou les entretoits où il n’y a pas besoin de marcher ou de poser des objets. Elle est moins compacte que la mousse, mais offre une bonne couverture uniforme, sans laisser de vide.

 

C’est une option populaire pour ceux qui recherchent une solution plus écologique et économique. En revanche, la cellulose ne fait pas barrière à l’air, donc pour un maximum d’efficacité, elle doit être combinée à un bon pare-air.

Quels sont les caractéristiques de la mousse giclée et de la cellulose soufflée ?

Voici un tableau des différences entre la mousse giclée et la cellulose soufflée : 

CaractéristiqueMousse gicléeCellulose soufflée
Type de matériauPolyuréthane (produit pétrochimique)Papier recyclé (journaux, cartons)
Méthode d'installationPulvérisation en place (expansion et durcissement)Soufflage mécanique en vrac
Valeur R par pouceR-6 à R-7 (cellules fermées)R-3.5 à R-4
Étanchéité à l'airExcellente (agit comme pare-air)Moyenne (nécessite un pare-air séparé)
Résistance à l'humiditéTrès bonne (imperméable à la vapeur si bien posée)Absorbe l'humidité, mais sèche si bien ventilée
DurabilitéTrès longue (30 ans et plus)Bonne durabilité
Impact environnementalImpact plus élevé (matières pétrochimiques)Faible (recyclée, biodégradable)
Coût moyen4 à 7 $ / pi²1,50 à 2,50 $ / pi²
Éligibilité aux subventionsOuiOui
Adaptée aux formes complexes Oui, excellente adhérence dans les recoinsMoins adaptée, nécessite un espace dégagé
Pose par soi-mêmeNon, pose par un professionnel obligatoireParfois possible, mais pose fortement recommandée par un professionnel
Isolation toiture

Quels sont les prix moyens de ces deux isolants de toiture ?

Choisir entre la mousse giclée et la cellulose soufflée ne se joue pas seulement sur la performance — leurs coûts entrent aussi fortement en ligne de compte. Voici un aperçu réaliste des tarifs de ces deux matériaux.

Mousse giclée

Entre 4 $ et 7 $ par pied carré, selon qu’on utilise de la mousse à cellules ouvertes ou fermées. C’est l’option la plus coûteuse à l’installation, surtout si on vise une haute performance.

Cellulose soufflée

Entre 1,50 $ et 2,50 $ par pied carré. C’est une option beaucoup plus abordable au départ, surtout pour les grands entretoits faciles d’accès.

Grâce à sa capacité à bloquer l’air et à offrir une isolation plus performante, la mousse giclée permet souvent des économies d’énergie plus importantes, en particulier dans les maisons mal scellées ou anciennes.

Autrement dit, vous payez plus cher au départ, mais vous récupérez plus en chauffage, surtout avec les hivers québécois. Cela peut faire une réelle différence sur les factures mensuelles, année après année.

La cellulose, quant à elle, offre aussi un bon rendement, surtout si elle est posée en épaisseur suffisante. Mais sans pare-air ou en présence de fuites, ses performances peuvent diminuer, ce qui prolonge le temps nécessaire pour rentabiliser l’investissement.

Quelle option choisir en fonction de votre situation ?

Maintenant que vous connaissez les différences entre la mousse giclée et la cellulose soufflée, la vraie question reste : quelle option vous convient le mieux ? Car au final, tout dépend de votre maison, de vos besoins, et de votre budget. Voici quelques pistes pour vous aider à prendre une décision éclairée.

Isolation cellulose soufflée Québec

FAQ - Foire aux questions sur l'isolation de toiture à la mousse giclée et cellulose soufflée

Est-ce que la mousse giclée est toxique pour la santé ?

 

Non, pas une fois installée correctement. Elle peut émettre des COV (composés organiques volatils) pendant l’application, mais une fois durcie, elle devient inerte. Il est toutefois important de quitter la maison pendant et après l’installation pendant quelques heures, selon les recommandations du fabricant.

La cellulose peut-elle causer de la moisissure ?

 

La cellulose est traitée avec des sels de bore, un produit naturel qui résiste à la moisissure, aux insectes et au feu. Cependant, comme tout matériau isolant, elle doit être installée dans un espace bien ventilé et sec.

Peut-on poser ces isolants soi-même ?

 

Mousse giclée : non. L’application exige un équipement spécialisé et doit être faite par des professionnels certifiés.

 

Cellulose soufflée : parfois oui, surtout dans les entretoits faciles d’accès. Certaines quincailleries louent les souffleuses. Mais une pose par un professionnel est recommandée pour éviter les ponts thermiques et assurer une bonne épaisseur.

Est-ce que je peux combiner les deux types d’isolants ?

 

Oui, dans certains projets, des entrepreneurs utilisent la mousse pour sceller les fuites d’air et complètent ensuite avec de la cellulose pour atteindre la valeur R souhaitée. C’est une combinaison efficace, mais qui demande une bonne planification.

Est-ce que les deux isolants sont admissibles aux subventions ?

 

Oui. Les programmes comme Rénoclimat offrent des subventions pour les deux types d’isolants, tant que les travaux sont réalisés par un professionnel accrédité et que l’évaluation énergétique est faite avant les rénovations.

Quelle est la différence entre mousse à cellules ouvertes et à cellules fermées ?

 

La mousse à cellules ouvertes est plus souple, un peu moins isolante (R-3,5 à R-4 par pouce), mais laisse passer une certaine vapeur d’eau, ce qui peut être utile dans certains contextes.

 

La mousse à cellules fermées, plus dense et rigide, offre une meilleure performance thermique (jusqu’à R-7 par pouce) et agit comme pare-air et pare-vapeur. Elle est souvent utilisée dans les toitures au Québec.

Peut-on appliquer la mousse giclée par temps froid ?

 

Oui, mais il faut que certaines conditions soient respectées : température minimale, surface sèche, et contrôle de l’humidité. Les professionnels savent adapter leur méthode selon les saisons, mais il est généralement préférable de faire ce type de travaux au printemps, en été ou en début d’automne.

Quelle épaisseur faut-il pour bien isoler une toiture au Québec ?

 

Pour les toitures, on vise généralement une valeur R de 41 à 60, selon le type de bâtiment et les recommandations de Transition énergétique Québec.

 

– Avec de la cellulose : ça représente souvent 12 à 16 pouces d’épaisseur.

– Avec de la mousse giclée (cellules fermées) : environ 6 à 9 pouces suffisent.

 

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Vous constatez une déperdition énergétique dans votre maison, et pensez que cela vient de la toiture ?

 

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Isolation mousse giclée

Quand faut-il refaire les joints d’étanchéité de sa toiture ?

On ne les voit presque jamais… et pourtant, ce sont eux qui protègent notre maison des infiltrations : les joints d’étanchéité de toiture. Ils font en effet le lien entre les matériaux pour empêcher l’eau, le vent et le froid d’entrer.

 

Au Québec, où la météo joue aux montagnes russes — gel, dégel, tempête de neige, chaleur accablante — ces joints sont mis à rude épreuve. Et lorsqu’ils commencent à fatiguer, les conséquences peuvent être lourdes.

 

Alors, faut-il les refaire tous les 5 ans ? Attendre qu’une fissure apparaisse ? Ou faire une inspection régulière ?

Joints de toiture

Qu’est-ce qu’un joint d’étanchéité de toiture ?

Le joint d’étanchéité, c’est un peu comme la couture invisible de votre toiture : il relie, il scelle, il protège. Son rôle ? Empêcher l’eau, l’air et l’humidité de s’infiltrer à travers les zones plus vulnérables du toit.

Ces joints sont souvent faits de calfeutrant (scellant) ou de membranes souples, appliqués pour combler les petits espaces et créer une barrière imperméable.

 

Pourquoi sont-ils si importants ?

 

Même si la membrane de toiture est en bon état, une fuite peut survenir si un joint est fissuré, dégradé ou mal appliqué. C’est souvent par là que l’eau commence à s’infiltrer… silencieusement.

Quelle est la durée de vie moyenne d’un joint d’étanchéité de toiture ?

Comme beaucoup d’éléments sur un toit, les joints d’étanchéité ne sont pas éternels. Leur durée de vie varie selon plusieurs facteurs, mais en général, on peut s’attendre à 5 à 10 ans au Québec.

Quels sont les signes qui indiquent qu’il est temps de refaire vos joints d’étanchéité de toiture ?

Les joints d’étanchéité s’usent avec le temps, mais heureusement, ils envoient des signaux quand ils commencent à faiblir. Voici les signes les plus courants à surveiller :

Les fissures visibles ou les craquelures

 

Avec les années, le calfeutrant peut sécher, se contracter ou se fissurer.
Si vous voyez des craques autour des cheminées, puits de lumière ou sorties de ventilation, c’est le signe qu’il faut intervenir.

Les infiltrations d’eau

 

Des gouttes, des taches d’eau ou de l’humidité au plafond ou dans le grenier ? Cela peut indiquer qu’un joint a cédé, même si le reste de la toiture est en bon état.

Le décollement ou affaissement autour des solins

 

Les solins (pièces de métal qui protègent les jonctions) peuvent se soulever si le joint qui les maintient vieillit ou perd son adhérence.

Les moisissures ou odeurs d’humidité

 

L’humidité constante causée par une infiltration lente peut créer un environnement propice aux moisissures.
Ainsi, une odeur suspecte dans le grenier ou les murs peut être liée à un joint qui laisse passer l’eau.

Les traces de gel ou de glace anormale sur le toit

En hiver, si de la glace s’accumule de manière inhabituelle près des sorties de toit, cela peut signaler une infiltration ou un manque d’étanchéité.

Étanchéité toiture

Faut-il faire appel à un professionnel étanchéifier les joints de sa toiture ?

La tentation est parfois grande de monter sur le toit avec un tube de calfeutrant et de régler le problème soi-même. Mais en matière d’étanchéité, l’improvisation peut coûter cher.

Quel est le coût pour refaire les joints d’étanchéité d’une toiture ?

Le prix pour refaire les joints d’étanchéité varie selon plusieurs facteurs : le type de toit, le nombre de zones à sceller, l’accessibilité du toit, et bien sûr, l’expérience du professionnel. Cependant, voici une idée des coûts moyens au Québec pour une toiture résidentielle :

Nos recommandations :

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Joints étanchéité de toiture